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Les chants du placard

littérature

Ce corps-là vous dégoûte ? Ce corps-là, littéralement, vous emmerde. À rendre littérales les considérations les plus communes, les plus anciennes, les plus superstitieuses, ce qu’ils ont nommé beauté est affaire de loi. Il est des beautés légales et donc, d’autres, illégales, interdites. Bien sûr, la loi peut changer, on verra le canon d’hier condamné à la fraude. Mais toujours la loi sépare. Elle sépare le légitime du honteux, le public de la contrebande, l’évidence du caché. Les visages de cette enfance, les corps de ce pays sont pétris dans le mépris moderne.

Le souvenir d’une amitié absolue et pourtant étiolée de l’enfance, le retour pour arpenter et confronter le territoire familial, l’apprentissage et l’éveil d’un corps ralenti, au dos longtemps objet médical. Trois temps racontent les recoins du placard, celui dans lequel on enferme les trans, les queers, les anormales. Ils sont écrits par la haine, la violence, la pauvreté, la prison, l’hégémonie, mais à cela y répondent l’impitoyable poésie du corps, le lien organique et sensible au sol, la mémoire locale et rurale, la tendresse et la force du devenir, le rire et la rage de se tenir debout. Car Luz Volckmann le rappelle : « Le Placard nous réduit. Or, j’ai l’orgueil du peuple des géants. »

Illustration de couverture : Camille Laforcenée, Et mes ailes, et mes poils, 2019.

12 euros

96 pages

12 x 18 cm

ISBN : 978-2-9567735-3-5

Paru le 28/08/2020

Les mots des libraires

Sarah, libraire littérature à Terre des livres, Lyon

Les Chants du placard donnent voix à toutes celles et ceux qui se sentent enfermé·e·s dans des cases, qui "ont le dos trop vouté pour se tenir debout" ou qui s'enferment dans le placard de la honte d'être soi. L'alchimie entre le contenu intrinsèquement militant du texte, les réminiscences de l'enfance et l'éclat de l'écriture font de ce formidable texte alternatif un chant à tous les vulnérables. Un grondement impétueux et tendre contre la menace silencieuse du monde ; un véritable manifeste à se tenir droit qui dépasse à tous points de vue ce qu'on avait pu lire auparavant. 

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Julie, libraire Sciences humaines au Merle moqueur, Paris

King Kong théorie vous avait fait l'effet d'une claque littéraire cathartique ??
Alors vous tombez bien ! Dans ce premier roman flamboyant Luz Volckmann fait détoner la voix des méprisé·e·s, des silencié·e·s, des "ni trop bizarre ni trop valide", "ni trop pédé ni trop gouine"...
Un cri de rage et d'espoir poétique, radical et queer pour toutes celles et ceux qui se sont trop longtemps muré·e·s dans le placard froid de la honte d'être soi.

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Louise, libraire à Zenobi, Malakoff

Dans Les Chants du placard, Luz Volckmann raconte de l'intérieur ce que c'est qu'être queer, de vivre dans un corps si difficile à s'approprier et qu'on ne reconnait pas comme sien. J'ai été empoignée par ses mots rauques, qui expriment une profonde détresse, directement sortie des entrailles. Le placard subsume la mise à l'écart, le sentiment d'abandon, le rejet, l'incompréhension face à l' exclusion. Cette vie à l'écart est aussi celle de la campagne, éloignée des grandes métropoles, où les queers ont plus de facilité pour se trouver, se retrouver. Cet isolement géographique soulève des problématiques éminemment sociales et politiques que j'ai trouvé d'une grande pertinence. Mais dans cet espace exigu, se trouve quelque part la force de se redresser, de chanter, de prendre une distance nécessaire par la poésie et par les mots.

Chloë, libraire Queer & féminisme à Floury Frères, Toulouse

Avec cette première publication, Luz Volckmann nous propose une écriture acérée pour une histoire, - des chants - qui le sont tout autant, avec une rage subtile qui fait corps. Dire les douleurs pour se tenir droite aux côtés des géants.

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