Nahla Abdo
Nahla Abdo est une activiste féministe palestinienne, ancienne détenue politique et professeuse de sociologie à l’université de Carleton (Canada). Spécialisée dans l’étude du colonialisme et des peuples autochtones, elle oriente ses recherches sur le lien entre colonialisme, genre et race ainsi que sur les femmes arabes à travers une approche féministe.
« La Révolution captive montre combien l’histoire des luttes anti-impérialistes est lacunaire quand les femmes, en particulier les combattantes palestiniennes pour la liberté, ne sont pas prises en compte. »
[Angela Davis]
Al Baylac
Al Baylac est un·e auteurice mi-gersois·e mi-toulousain·e, attiré·e tantôt par l’électricité urbaine, tantôt par l’ermitage campagnard. Iel écrit sur son rapport ambigu à la ruralité, sa sexualité gouine, sa déconstruction de genre, sa soif d’émancipation de la binarité et de la société hétéro-patriarcale. Iel aime mettre ses textes en voix et sur les planches pour rendre hommage à l’oralité des mots. Iel a publié en 2019 un recueil de poèmes intitulé Ecce Mulier aux éditions La Coudée. Colza est son premier roman.
Tithi Bhattacharya
Tithi Bhattacharya est enseignante-chercheuse et directrice du programme Global Studies à l’université Purdue (Indiana). Elle se concentre sur la théorie marxiste et le genre. Militante pour la justice sociale, elle est active dans les luttes locales, nationales et internationales.
Elle dirige l’ouvrage Avant 8 heures, après 17 heures, y rédige l’introduction pour cartographier la théorie de la reproduction sociale ainsi qu’un article intitulé « Ne pas sécher la classe : la reproduction sociale du travail et la classe laborieuse mondiale ».
Douce Dibondo
Douce Dibondo est journaliste, diplômée en sociologie ainsi qu’en information et communication, elle milite au sein des luttes afroféministes, queers et anticapitalistes. En 2018, elle crée et produit avec Anthony Vincent le podcast « Extimité » afin d’offrir un espace où chacun·e a la possibilité de se raconter à la première personne. Les récits intimes ont pour elle un pouvoir politique, car ils sont toujours rattachés à la dimension collective comme horizon de libération. Douce Dibondo a contribué au livre Fruits de la colère. métacures est son premier recueil publié.
© Adeline Rapon
lou dimay
Autrice, enseignante et chercheuse, lou dimay a trouvé dans l’écriture les conditions de la survie, l’activation d’autres possibles et la vitalité de la révolte face aux violences ordinaires et aux rapports de domination de « l’ordre social ». Elle s’ancre dans l’expérience ordinaire, l’éphémère, les silences, les voix, les dits, non-dits et indicibles, le langage des corps et la texture des êtres. Elle explore les formes de l’écriture et de la parole qui déprotègent et reconnaissent la fragilité en même temps qu’elles s’inscrivent dans le désir et la puissance collective. Ses romans : Le Souffle et Du néant j'hérite.
Coline Fournout
Coline Fournout est poète et chercheuse. Agrégée de philosophie, elle fait actuellement un doctorat en anthropologie médicale à McGill au Québec. Quand elle n’écrit pas de poésie parfois elle en traduit. Chez blast, elle a publié Conjurations (2021) et Les Gisantes (2023).
© Salomé Sourati
Raphaële Frier
Raphaële Frier est née à Lyon en 1970. Elle a fait des études de psychologie et de sciences de l’éducation. Elle a toujours aimé les livres, leurs contenus, mais aussi leurs formes, et elle ne se lasse pas de les lire aux enfants, ce qu’elle continue de faire auprès de ses élèves. Elle vit aujourd’hui à Marseille et passe une grande partie de son temps à écrire des histoires. Elle est l’autrice de nombreux ouvrages jeunesse publiés entre autres par Sarbacane, le Rouergue, Thierry Magnier, le Port a jauni.
Sarah Haidar
Sarah Haidar est une écrivaine algérienne. Féministe et anarchiste, l’écriture est pour elle une expérience esthétique et politique qui ne doit pas être confortable. Écrire est une confrontation, une prise de risque, « un engagement épidermique » dit-elle ; l’insolence lucide et éclatante de ses textes en témoigne. Journaliste et chroniqueuse de profession, elle affectionne paradoxalement la négation du réel et du factuel dans ses romans. Écrire est aussi pour elle un acte libérateur, non seulement des lois de la gravité mais aussi de la simplicité du présent. Les transhumances littéraires ont toujours été sa première passion et après avoir publié trois romans en langue arabe, Sarah Haidar choisit de migrer vers une autre géographie avec la langue de Henri Michaux. À présent autrice de cinq romans, elle a reçu le prix Apulée, décerné par la Bibliothèque nationale d’Alger pour Zanadeka (Apostats), son premier roman paru en 2004, et le prix des Escales littéraires d’Alger pour Virgules en trombe, son quatrième roman et le premier écrit en français (2013).
La Morsure du coquelicot, paru à l’été 2016, a rencontré un vif succès en Algérie. En arabe comme en français, l’écrivaine fait toujours le pari de tourmenter la langue, de lui faire dire l’indicible et l’inconvenable afin que la naissance littéraire soit une véritable expérience esthétique et spirituelle hors des balises et hors du temps.
Sarah Hassenforder
Née en 2000 à Toulouse, Sarah Hassenforder est autrice et dramaturge. Entrée au théâtre par le biais du plateau, elle se consacre à l’écriture suite à un DEUST à l’université d’Aix-Marseille, formation durant laquelle elle travaille notamment aux côtés de Sonia Chiambretto, Christelle Harbonn ou encore Olivia Corsini. En 2023, son texte CITY STADE fait l’objet d’une mise en voix par Pierre Cuq à Théâtre Ouvert. Il est publié aux éditions Tapuscrit – Théâtre Ouvert la même année. Pépite est sa deuxième pièce.
© Luciel Lamenace
Herbéra
Herbéra est née en 1972. Elle est autrice-illustratrice mais également costumière et scénographe.
Elle a créé en 2005 son premier spectacle, Hansel et Gretel. Elle pratique le dessin et la peinture depuis l’enfance et a écrit et illustré de nombreux ouvrages jeunesse, dont Monsieur cent têtes aux éditions MeMo, qui a reçu le prix du premier album au Salon de Montreuil en 2010.
Souad Labbize
Souad Labbize est poète, romancière et traductrice de l’arabe au français. Avant de s’installer à Toulouse, elle a vécu en Algérie, en Tunisie et en Allemagne. Féministe et engagée, ses ouvrages se font l’écho de ce qu’elle et d’autres ont traversé et des convictions qui l’animent. Glisser nue sur la rampe du temps, récit en fragment, est le premier titre d'un triptyque autour de femmes récupérant leur voix, leur force et leur pouvoir dérobés par le colonialisme, le patriarcat ou la précarité.
Camille Laforcenée
Camille Laforcenée est une dessinatrice, sérigraphe et graveure toulousaine. Elle mêle dans sa pratique une formation graphique à une approche autodidacte et cherche à créer des matières, de l’épaisseur et du sens. Elle a une pratique multiple de dessins, d’édition de fanzines et d’estampes (sérigraphie, gravure sur cuivre, gravure sur tétrapack). Elle a également participé à diverses expositions et festivals de micro-éditions. Telle quelle est son premier livre.
Mag Lévêque
Mag Lévêque est artiste multiple : issue des arts vivants et co-fondatrice du collectif offense, il est également plasticien et auteur. Elle considère la création plastique et littéraire comme des espaces pour laisser exploser nos imaginaires profondément mutilés par les dominations. En cela, son travail parle de la violence mais la défend comme un territoire à habiter en tant que personne minorisée, envisageant l’intime comme une langue et une arme politiques. tant qu’il reste quelque chose à détruire est son premier livre, un recueil de poèmes écrits pour survivre après un viol. Son second recueil les coupables innocentes paraît en mars 2024.
© Maxime Grimardias
Laurène Marx
Née en 1987, Laurène Marx est une femme trans non-binaire dont l’oeuvre tourne autour des thèmes du genre, de la normativité, du rapport à la réalité, de la neuroatypie et de l’anticapitalisme. À l’âge de seize ans, elle quitte l’école pour écrire, tout en vivant de petits boulots. Elle découvre ensuite Paris, le cinéma et le théâtre et commence à réaliser ses propres films et à mettre en scène ses propres textes. Son rapport à l’écriture et à la politique change définitivement après qu’elle a assisté à une performance d’Alok Vaid-Menon, une activiste trans non-binaire : il lui apparaît désormais qu’écrire sans cause, sans combat est impossible. Elle se promet de ne plus jamais raconter d’histoires inoffensives, mais de s’efforcer de mettre les zones d’ombre en lumière. Elle a publié Pour un temps sois peu et Borderline love avant Je vis dans une maison qui n'existe pas.
Ellen Meloy
Ellen Meloy, née en 1946 et décédée en 2004, est une journaliste et écrivaine américaine. Diplômée en arts et en études environnementales, elle a écrit quatre textes dont The Anthroplogy of Turquoise: meditations on landscape, art and spirit (2002), pour lequel elle a été nommée au Pulitzer Prize. Pour elle, l’écriture trouvait son origine dans le lieu et l’expérience: elle n’a cessé de se nourrir du terrain et de respirer l’air du désert et des montagnes pour écrire d’après une inspiration directe. Ses quatre essais, dont C'est d'ici que nous observons d'autres villes croître à en perdre la raison traduit par Agnès André, portent essentiellement sur les liens entre l’humain et la nature sauvage. Elle a largement contribué au genre du nature writing et à la littérature géographique.
Sara Mychkine
Née en 1998 à Paris de mère française et de père tunisien, Sara Mychkine est une poète·sse, écrivaine, performeuse et chercheuse indépendante en histoire de l’art. Autrice d’un recueil de poésie, L’Éthé (Frison-Roche Belles Lettres, 2022), et d’un premier roman, De minuit à minuit (Le Bruit du Monde, 2023), elle a également été publiée dans diverses revues (Débridé, Do-Kre-I-S, Dune Magazine, etc.). Diplômée de l’École du Louvre, Sara Mychkine déploie une langue incandescente prenant simultanément forme dans un travail littéraire et plastique. La Plaie de l'aube est son second recueil.
Pierre Niedergang
Pierre Niedergang est doctorant en philosophie à l’Université Paris Nanterre, au sein de l’Institut de Recherches Philosophiques. Il rédige, sous la direction de Thierry Hoquet, un travail de thèse intitulé « Le désir sexuel et le pouvoir. Normalisation, normativité, réel ». Il est l’auteur de plusieurs articles académiques dont « Violence sexuelle ou «initiation» ? Communautés, trauma et normativité queer », rédigé avec Tal Piterbraut-Merx et « La séduction culturelle comme modalité de l’immanence désir-pouvoir. Proposition pour une psychanalyse queer ». Depuis 2019, il collabore avec le magazine littéraire en ligne Diacritik. Vers la normativité queer est son premier essai.
Karima Ouaghenim
Karima Ouaghenim est une autrice vivant à Toulouse. Queer et racisée, elle part de son vécu pour explorer les dominations systémiques et la résistance à ces dernières dans des textes poétiques évoquant
autant les enjeux de genre que l’arabité ou le corps « hors normes ». À l’intersection de plusieurs luttes, Aux vies anecdotiques est une transfiguration puissante de ses engagements multiples et un appel brûlant à l’élaboration d’une solidarité politique des marginalisé·es.
Miel Pagès
Poète, performeuse et vidéaste, Miel vit dans la ville rose où elle se consacre à la poésie sous toutes ses formes. Elle enchaîne les projets d’écriture, de scène et de vidéo-poème. Elle a à cœur que la poésie soit populaire, vivante et politique. Ses thèmes de prédilection sont le corps, l’amour queer, frôler toutes sortes de limites. En 2022 elle sort son premier recueil La Septième Lèvre. En 2023 elle remporte le prix de vidéo-poème de la Factorie Maison de Poésie et sa vidéo lauréate, Que nuit soit, est projetée au Centre Pompidou lors du festival Extra!. Son second recueil, Les Sublimations, paraît en février 2024.
Tal Piterbraut-Merx
Tal Piterbraut-Merx (1992 - 2021) est écrivaine et chercheure en philosophie. Elle rédigeait une thèse à l'ENS de Lyon portant sur la domination des adultes sur les enfants comme point aveugle des théories contemporaines de la domination. Il s'agissait de montrer que les rapports sociaux adulte-enfant ne font que rarement l'objet d'une analyse politique. Militante et féministe, elle était engagée autour de ces questions. Tal Piterbraut-Merx a également écrit le roman La Funambule (éditions Maurice Nadeau, 2017). Outrages est son deuxième roman.
À titre posthume, le manuscrit de ses travaux de thèse a été revu, adapté et enrichi par Anaïs Bonanno, Élise de la Gorce, Selma (Sam) Ducourant, Félicien Faury, Léo Manac'h, Margaux Nève, Pierre Niedergang, Marion Pollaert, Audrey Smadja Iritz et Léa Védie-Bretêcher, sous le titre La domination oubliée, Politiser les rapports adulte-enfant.
© Salomé Sourati
Sylvie Pouilloux
Sylvie Pouilloux est une autrice et activiste féministe née en 1949. Docteure en lettres, elle a enseigné au Centre américain d’études critiques avant de devenir psychanalyste et enseignante. Elle déjà publié plusieurs romans et livres thématiques chez Gallimard Jeunesse. Clandestines est son premier roman adulte.
Minnie Bruce Pratt
Minnie Bruce Pratt est une poète, écrivaine, enseignante et militante états-unienne née en 1946 dans l’Alabama et décédée le 2 juillet 2023. Elle a développé le département d’études LGBT au sein de l’université de Syracuse. Dans les années 70, elle a rejoint ou co-fondé de nombreux collectifs de femmes lesbiennes chercheuses et écrivaines. Elle a également milité en faveur des droits LGBT en pratiquant la désobéissance civile avec des collectifs engagés. Elle a écrit de nombreux textes, romans ou essais. il/le est son premier texte traduit en français.
© Marilyn Humphries
Clémentine Pons
Clémentine Pons est née en 1993 à Lyon. Elle est actuellement chargée de la communication dans un lieu culturel toulousain. Issue d’une grande sororerie, elle a fait des études de théâtre, de graphisme et d’arts plastiques. Elle est fascinée par l’ordinaire, ce que l’on voit mais ne regarde plus, les évidences et les choses que l’on ne dit pas ou plus.
Feu mange forêt, recueil poétique qui aborde les questions de santé mentale, sera son premier livre publié.
© Laurie Guin
Joyce Rivière
Joyce Rivière est une écrivaine poète butch habitant à Saint-Étienne depuis trois ans. Elle a débuté sa pratique artistique dans le champ de la poésie performance avec sa performance (sous le nom de Lou Hannah) en sortie de résidence au Teatro Montevergini en 2018 à Palerme cagne bastonate, les chiennes battues puis sa performance Oestro Junkie au bar la Mutinerie à Paris la même année. Elle entretenait également un blog d'écriture / billet d'humeur / poème [bottomprincess.wordpress.com] et a fait partie du collectif d'écriture autoédition traduction howtobecome de 2019 à 2023. Elle signe en septembre 2023 son premier recueil votre monde en cendres. Elle lutte pour l’accès à la poésie pour toustes.
Baptiste Thery-Guilbert
Baptiste Thery-Guilbert est né en 1999 à Marseille et a été élevé principalement par des femmes. Scolarité chaotique et stabilité salariale plutôt inexistante. Il s’en sort par un heureux hasard. Attiré amoureusement par les hommes, il s’y adapte peu à peu, notamment grâce à l’écriture qui lui permet de traduire toute la violence que la norme lui fait subir. C’est pourquoi l’intime, la modernité malheureuse, le refoulement, les lgbtphobies et leur brutalité sont les thématiques dans lesquelles il s’enlise pour mieux en extraire une part de vérité. Là où les trottoirs s'arrêtent paraît en 2022, suivi de Lésions en 2023.
Pauline de Vergnette
Née en 1998 en région parisienne, Pauline de Vergnette est étudiante en philosophie. Elle écrit des histoires et des poèmes, ainsi que des poèmes-histoires et des histoires-poèmes. Plusieurs de ses textes paraîtront en 2023, dont Si la rose vient à faner.
Luz Volckmann
Luz Volckmann est une écrivaine vivant à Marseille. Féministe, trans et militante, son premier livre Les Chants du placard est paru en 2020. Aller la rivière, un recueil de poésie politique entre vers et prose, poursuit le chemin qu’elle a entamé autour de la parole de celles et ceux qu’on entend peu.
© Agathe Mirafiore